États d’urgence

Une « Guerre », vraiment ?

       « Nous sommes en guerre ! », notre président l'a assez répété pour que l'on comprenne que tout ne tourne pas normalement. Hormis le fait que cette expression a servi à annoncer le confinement, elle a surtout permis de marquer nos esprits et de nous alarmer. Cette expression qui a pu choquer, questionner, irriter, n'a pas été choisie au hasard. Bien qu' il y ait des « soldats » et un « ennemi », selon le chef de l'État. Il n'y a pas de bombardement, de crise diplomatique, d'armes chimiques ou nucléaires, ce n'est pas une guerre, c'est un virus qui se propage à travers une population. Non, la raison de l'utilisation de ces mots est tout autre. Ils ont servi à « justifier » le confinement et à le faire appliquer, mais surtout à imaginer ce qu’implique une Guerre, des règles strictes, des risques qu'il ne faut pas nier, bref, de justifier un État d'Urgence.

Quelle loi peut nous priver de nos libertés ?

       Nous l'avons vécu, entendu à la télé, tellement entendu qu'il a

perdu de son sens pour certains, (mais c'est un autre débat), le « confinement », se termine mais mais nous étions et sommes encore en État d'urgence. Depuis son instauration en 1955, d'autres États d'urgence¹ ont été déclarés,comme pendant la guerre d'Algérie, puis à la suite des attentats djihadistes de 2015, mais c’était un état d’urgence d’un autre ordre que celui actuellement en vigueur. En effet celui de 2020 est un État d'urgence sanitaire, celui-ci est instauré sur tout le territoire français, contrairement à celui des années 1980 en outre-mer ou en 2005 sur toute l'Île-de-France.
« L'État d'urgence¹ sanitaire est un état de crise qui renforce les pouvoirs des autorités en matière de sécurité et limite les libertés publiques ou individuelles. »

Confinés, limités ...

       Cela explique que nous ayons été contraints de rester chez nous. Cette loi met en suspens notre liberté de déplacement, mais aussi celle de manifester, de nous rassembler, celle de manger avec la famille notre poulet du dimanche !! L'État décide de l'instauration de cet État d'urgence, de sa fin ou de sa

prolongation.
       Aujourd'hui, nous ne sommes plus en « confinement », mais l'État d'urgence sanitaire n'en est pas pour autant terminé, de nombreuses contraintes restent. Pour avoir sans doute permis de freiner la propagation du virus, ces contraintes ont sans doute aussi permis de tester la docilité des citoyens.

Mathis   

1 Loi relative à l'État d'urgence : Loi n° 55-385 du 3 avril 1955.

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© Le Presse-papier & Collège Philippe de Commynes (Tours) 2020

 
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