La vaccination pour les nuls
On ne parle que de vaccins, en cette période de Covid-19, les anti et les pros s’affrontent à coup d’arguments plus ou moins solides. C’est le moment de faire le point.

La minute historique

      Edward Jenner a inventé la vaccination au XVIIIe siècle. Il avait remarqué que les filles de ferme n’attrapaient jamais la variole, une maladie redoutable qui tuait beaucoup de gens. Jenner a observé que tous les jours, pendant la traite, elles étaient en contact avec les pis des vaches infectés par la vaccine, espèce de variole de la vache. Souvent elles avaient des écorchures aux mains et le pus des vaches malades pouvait passer dans leur sang. Jenner en a déduit qu’il pouvait injecter du pus de vache malade à un patient pour que son corps réagisse et se batte contre la variole.

      Jenner a appelé son remède « vaccination » car il est parti du nom de la vaccine, maladie du pis des vaches. (Petit point étymologique : vaccine vient du mot latin vacca : vache). Comme quoi les maladies animales peuvent nous sauver, les chauves-souris et les pangolins devraient suivre cet exemple¹.

Mais comment fonctionne un vaccin ?

      Un vaccin est un liquide contenant l’agent infectieux de la maladie sous une forme atténuée. Mais pourquoi injecter la maladie me direz-vous ? cela sert à habituer le corps à la maladie et lui faire créer des anticorps. Ainsi, quand une personne contracte la maladie, elle aura développé des anticorps pour se défendre et l’empêcher de mourir si la maladie en question est mortelle. Certaines maladies n’ont pas de vaccin comme le rhume car il est inutile de faire un vaccin pour un pauvre rhume qui est complètement inoffensif pour nous mais dangereux pour les asthmatiques et ceux

souffrant de maladies respiratoires.

Un médecin réanimateur nous parle sur Twitter

      Marie, qui dans son service accompagne des patients Covid en réanimation et parfois les voit mourir, tient à vulgariser la question de la vaccination, et rassurer le public et lui faire adopter la bonne attitude pour éradiquer le covid.

Voilà l’essentiel de ses propos. En temps de pandémie, les gens demandent pourquoi se faire vacciner contre le Covid-19 si on est jeune et en bonne santé. La principale raison est qu’on ne se vaccine pas que pour soi. Si on est jeune et que l’on a le Covid-19, certes on risque peu d’en mourir mais l’on peut servir d’intermédiaire pour contaminer d’autres personnes et mettre leurs jours en danger.

Petite parenthèse

      Il existe deux types de vaccins : les vaccins individuels et les vaccins collectifs. Les vaccins individuels servent à se protéger contre des maladies non transmissibles comme par exemple le tétanos. C’est votre problème si vous continuez à jardiner sans être vacciné et si vous contractez le tétanos, vous mourrez dans d’atroces souffrances, on vous aura prévenu. Cependant, vous ne contaminerez personne. En revanche, les vaccins collectifs servent à se protéger et à protéger les autres, à ne pas

« faire de pont », ils évitent donc de contaminer les personnes à risque.
      La vaccination empêche, en outre, que le virus circule et donc qu’ils mute, car plus un virus circule, plus il se reproduit et plus il se reproduit, plus il s’adapte à son environnement en mutant. Plus le virus mute (variants anglais, sud-africain, indien, etc., pour le Covid ; c’est un vrai catalogue d’agence de voyage) plus il faut fabriquer de nouveaux vaccins. Et pour tout arranger (ironie) l’efficacité vaccinale n’est pas de 100 % pour chaque individu, elle diminue même franchement chez les gens très âgés. Donc, réduire la circulation du virus réduit le risque que le virus tombe sur une personne insuffisamment immunisée et la tue sans pitié.

      Maintenant vous savez plus de choses sur les vaccins, vous savez ce qu’il vous reste à faire : vous faire vacciner dès que vous le pouvez. Et si le sujet vous intéresse vraiment, vous pouvez lire la page 40 de L’Incroyable histoire de la médecine en bande dessinée éditée aux Arènes et disponible au CDI.

Ambroise et Benoît      

1: Le correcteur est moyennement d’accord avec la manière dont cette assertion est formulée.

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© Le Presse-papier & Collège Philippe de Commynes (Tours) 2021

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