Cinquante nuances de LGBT
Si votre connaissance des identités et orientations sexuelles* se limite à rose pour les filles, bleu pour les garçons, un papa et une maman, cet article va vous être utile.

      Le premier grand activiste gay est Karl Heinrich, un avocat Allemand. Il est le premier à envisager une association d’homosexuels. Il est aujourd’hui considéré comme pionnier de la sexologie et un précurseur du militantisme homosexuel et des mouvements d’émancipation LGBT¹ qui émergent en Europe au XIXème siècle. Cependant ces idées sont bien, bien plus anciennes. L’homosexualité, c’est à dire un homme qui aime un autre homme ou une femme qui aime une autre femme, a toujours existé, que ce soit dans le règne animal ou chez l’être humain. Il en est de même pour la transidentité. (c’est a dire une personne qui naît femme mais se sent homme et décide de devenir un homme ou l’inverse). Il y a des traces de ces gens dans l’histoire, par exemple sainte Eugénie, un homme transgenre qui est devenu moine, vers la fin de l’antiquité.

Arc-en-ciel de juin


Militaires britanniques LGBT.
Les tabous ont du plomb dans l'aile.

      L’ association LGBT a pris une plus grande ampleur en France lors de la première marche en mai 1971, un an après celle de New York. Le Front Homosexuel d’Action Révolutionnaire (FHAR) décide de participer au défilé du 1er mai contre l’avis des syndicats. Depuis, tout les ans en juin, le monde se pare d’un arc-en-ciel. Des « gay pride » sont organisées un peu partout, et les gens défilent dans les rues. Ce mois de juin est finalement dédié aux LGB : en effet du 1er au 30 juin, chaque jour est consacré a une sexualité ou un genre. Chacun

porte son drapeau, fier de faire partie de cette communauté.

Déferlement de haine

      Même si tout cela paraît joyeux, les LGBT subissent beaucoup de haine de la part de groupes conservateurs tandis que d’autres les décrédibilisent. En ce mois de juin, certains s’amusent à brûler le fameux drapeau arc-en-ciel et postent ce « haut fait » sur les réseaux sociaux pour exprimer leur dégoût.


Concours de haine sur tous les réseaux sociaux. Tous.

Majorité déprimée
minorité opprimée ?!?

      En réponse, de nombreuses célébrités ont remis en valeur ce même drapeau, comme par exemple Billie Eilish et Ariana Grande lors de leurs concerts.
      Pendant ce temps, les « super straight » ("hétéro à fond") essaient d’être comptés dans la communauté pour attirer la compassion et la pitié sous prétexte qu’ils feraient partie d’une minorité. Pourtant les « super straight » se revendiquent hétéros cisgenres² et n’acceptent aucune différence (comme la transexualité). Comment des gens absolument intolérants pourraient-ils faire partie d’un groupe ultra-tolérant, au nom de leur intolérance ? Pire encore, il y a des pédophiles qui se proclament « agefluid » c’est à dire qui se sentent d’un autre âge que celui qu’indique leur carte d’identité et donc auraient le même âge que leurs victimes… Il y en a même qui veulent que le viol soit une sexualité à part entière ! Il faudra quand même

leur rappeler que le viol est interdit par la loi tout comme la pédophilie ! Les deux sont des crimes.

Nouveauté grammaticale

      Un des combats récents des LGBT est l’introduction dans la langue française du pronom « iel », qui est un pronom neutre pour désigner sans le "genrer" un individu non-binaire ( c’est à dire qui ne se reconnaît pas comme un homme ou une femme) ou quelqu’un dont on ne connaît pas le genre. « Iel » n’est pas accepté car il n’est pas encore présent dans le dictionnaire. Ce que beaucoup ne comprennent pas c’est que tous les mots ont été inventés un jour… Pas que du rose dans l’arc-en-ciel.

      Pour conclure, il est important de noter un point sur la communauté LGBT : cela, excepté les rassemblement joyeux et la lutte contre l’homophobie, n’est en réalité que des cases dans lesquelles se ranger. Pour rentrer dans une sorte de « norme » sociale, certes minoritaire. Cela peut être utile pour une personne qui se cherche, c’est agréable de pouvoir poser des mots sur ce que l’on ressent, et de savoir que l’on n’est pas seul. Mais cela n’en reste pas moins que des cases. Une manière de dire, « vous n’êtes pas vous-même, vous faites partie de cette case. »

Alice    


1: Qui concerne les lesbiennes, les gays, les bisexuels et les transgenres. Devenu LGBTQA+ : lesbiennes, gays, bisexuelles, trans, queers, intersexes et asexuelles.

2: La cisidentité est un néologisme désignant un type d’identité de genre où le genre ressenti d'une personne correspond au genre assigné à la naissance, la personne est alors cisgenre (abrégé en cis). Le mot est construit par opposition à celui de transgenre.

Le coin-coin du linguiste.

     Le mot "homosexualité" ne fait aucunement référence à la sexualité. Homosexuel signifie "de même sexe" – comme homonyme veut dire "de même sens", ou homogène, "de même nature". L'homosexualité est donc une inclination pour les personnes du même sexe que le sien. La qualifier d' "orientation sexuelle" est de ce fait réducteur; il faudrait parler d'orientation amoureuse.
     Mais ce malentendu n'est pas pour rien dans la constante confusion (inconsciente ou volontaire) entre une prédilection sentimentale, intellectuelle, amoureuse ou (et seulement ou) physique, et des pratiques gymniques (réelles ou fantasmées).
     En anglais, le mot gayness (= le fait d'être gay, la gayïtude, quoi) est un excellent substitut.

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