Je me casse, dit la limace

Vous avez dit
autotomie ?

       L'autotomie, c ’est un moyen de fuite que pratiquent certains animaux comme le lézard ou encore la limace de mer. Les animaux qui sont saisis par la queue ou par une patte, peuvent rompre l’attache de cet organe au corps pour se libérer.

La limace de mer
ne fait pas les choses à moitié

       Il y a quelques temps, des chercheurs japonais ont découvert que la limace de mer pratiquait aussi l’autotomie! En effet, elle détache son corps de sa tête lorsque celui-ci contient des parasites, et la tête continue même d’avancer après s’être débarrassée de son corps ainsi que de ses organes, y compris son cœur qui se trouvait dans son corps. Le coeur va se régénérer au bout de sept jours le corps lui seras entièrement refait deux jours après le coeur, comme si rien de tout cela ne s’était passé.
       La biologiste Sakaya Mitoh, qui est l’un des chercheurs à avoir découvert cela, voit ce phénomène comme digne « d’un film d‘horreur » !

Un fonctionnement
bien étrange

       Au bout de quelques jours, les limaces de mer ont même commencé à manger des algues alors qu’elles n’étaient encore qu’une tête, dépourvues d’organes digestifs! Comment est-ce possible !? Comment font-elles pour assimiler leur nourriture ? Les scientifiques pensent qu’elles tirent leur énergie des algues qu’elles ont mangées, ou plutôt de la photosynthèse des cellules des algues. C’est sûrement grâce à cela que les têtes de limaces peuvent survivre à peu près un mois sans organes vitaux. L’âge des limaces semble avoir aussi un impact sur cette autotomie ; en effet plus la limace est vieille, plus elle risque de mourir, la tête ne se nourrit plus.

L’autotomie serait-elle possible pour les humains ?

       James Godwin, qui est biologiste au Jackson Laboratory, pense que cette découverte est « un autre exemple qui montre comment la biologie peut apporter des solutions intelligentes à des défis qui menacent la survie », même si, dit-il, une telle régénération des organes ne sera jamais possible pour les humains. Mais cette découverte peut être un nouveau terrain d’expérience intéressant pour comprendre la génétique derrière la régénération de l’anatomie dans le monde animal. Et pourtant, il y a des parties de nous qu’on aimerait bien voir disparaître...

Andréa & Ciara      

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© Le Presse-papier & Collège Philippe de Commynes (Tours) 2021

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