Cette année les Assises du Journalisme ont eu lieu du 13 au 15 mars avec pour thème « Les médias, tous les mêmes ? »

      Mais j’aimerais revenir sur celles de l’année dernière qui posaient la question du journalisme utile ? (et nous avaient même permis de gagner un prix !). Suite à ces Assises, un livre a été publié aux éditions Journalisme responsable, dans lequel sont collectés l’avis de trente-cinq personnes du milieu du journalisme sur ce sujet. Mais dans ce livre ce sont seulement des professionnels des médias qui ont répondu et aucun adolescent, par exemple, ce qui m’a donnée envie de répondre à cette question dans cet article.

      De plus, dans ce livre, lorsqu’un journaliste donne son opinion sur ce qu’est le journalisme utile c’est comme si pour lui cela ne représentait qu’une chose, comme si ce n’était qu’une seule idée, peut-être à cause du manque de place, mais pour moi un journalisme utile est une globalité.

Un journalisme
de fond

      Tout d’abord, un journalisme utile selon moi, ce n’est pas un média en continu qui diffusent les informations dès qu’il les reçoit. Pour moi, c’est un journalisme qui prend le temps d’aller sur le terrain pour voir comment cela se passe, qui cherche des témoignages et des avis pour rendre son information profonde et plus intéressante. Cela ne sert à rien de répéter en boucle un fait si les informations n’ont toujours pas changé en quinze minutes.

Un journalisme
qui n’a pas peur

      Ensuite, je pense qu’un journalisme utile est un journalisme qui n’a pas peur de déplaire ou, du moins, qui ne recherche pas la popularité. En effet, cela n’est pas le but d’un journaliste puisque son métier est d’informer et non faire du sensationnel. Sur le même point, un journaliste ne doit pas s’empêcher d’écrire un article qui peut ne pas faire l’unanimité ni une critique ouverte (“coup de gueule”). Tout d’abord, il manifeste sa liberté d’expression et ensuite ces articles peuvent permettre à des personnes de réfléchir sur un sujet sur lequel elles ne s’étaient jamais interrogées. Cela permet aussi de dénoncer des scandales et que l’opinion prenne conscience des dures réalités de ce monde. Il peut être nécessaire d’écrire des

articles pour souligner et montrer les progrès, même si les situations ne sont pas parfaites...

Un journalisme
de proximité

      Pour revenir sur l’idée qu’un journaliste se doit d’informer, je pense, contrairement à d’autres, que le journalisme communal est très important. En effet, il est intéressant de savoir ce qui se passe près de chez nous et de connaître les différentes activités par exemple que l’on peut faire, les choses que l’on peut changer.

Un journalisme
indépendant

      Pour terminer, l’essence même d’un journalisme utile est son indépendance. On ne pas se fier à une information si on se rend compte que les déplacements et tout ce qui a servi à la réalisation de cet article a été financé par un organisme, une entreprise ou même l’État et qu’ils ont un rapport avec l’article. Comment peut-on faire confiance à un article s’il a été financé par une personne, une entreprise ou une administration qui aura certainement demandé que l’on dresse un portrait mélioratif de ses activités ?

      Et mon article, peut-on le considérer comme du journalisme utile ? Le journalisme de la base tel que peuvent le pratiquer des citoyens conscients et engagés.

Suzy