en salle des professeurs.
Drame au collège
Le 7 septembre 2020, le pigeon Vaillant* s’est retrouvé sur le groom** de la salle de permanence avec une aile cassée ou peut-être seulement luxée. Suite à un regroupement de curieux, un élève l’a poussé de son perchoir improvisé et il est tombé ! Un surveillant a alors appelé Mme Duvialard qui, n’écoutant que son dévouement à la cause animale, s’est saisie de son escabeau de bibliothèque et d’un carton confortable et s’est précipitée sur les lieux du drame. Un élève est venu aider ainsi que Mme Coper, professeure de mathématiques et néanmoins amie des bêtes; il l’a mis dans un carton où il a passé une journée chez Mme Coper en attendant de trouver de l’aide.
"Sauf qu'y pue..."
C’est alors que nous avons appelé « Sauve qui Plume » (association recueillant les oiseaux blessés ou malades). Mais les membres de l’équipe de bénévoles ont refusé de le prendre en charge puisque, je cite :« ce n’est qu’un pigeon ». Autre moment merveilleux, la fourrière de Tours a contacté le collège pour nous proposer de l’euthanasier ! En entendant des réflexions pareilles, on a du mal à croire que l’animal s’est vu reconnaître le statut d’être sensible en 2012 ! Mais il faut dire que le bien-être animal est loin d’être reconnu puisque l’Assemblée nationale a rejeté, en octobre 2020, la loi afférente.
* Coup de chance, il avait sa carte d'identité dans la poche. Ndw.
** Groom® = ferme-porte à ressort.
Crédit photo : Mme Coper.
Du goudron et
des plumes
C’est alors qu’un débat éclata entre les professeurs. Deux camps s’opposèrent à coup de bec et de griffes : ceux qui voulaient le sauver et ceux qui disaient que la vie d’un pigeon n’avait pas grande importance et qu’il fallait laisser faire la sélection naturelle.
On aimerait bien voir si les tenants de l’euthanasie aviaire
réagiraient de la même manière s’il s’agissait de leur chat ou de leur chien chéri !
In extremis !
Finalement, la LPO (Ligue pour la Protection des Oiseaux) dont le collège est partenaire et refuge, a bien voulu le recueillir, et le soigner !
Aux dernières nouvelles, Vaillant se porte bien.
Clément et Nathan