Scoop toujours
Le Presse-Papier redresseur d'info

Les grignoteurs
de forêt

      À Tours nord, un projet immobilier va mordre sur un bois classé et protégé.

       Le parc de la Cousinerie sert de poumon vert à la zone industrielle situé aux alentours. En tout, quinze hectares seront vendus pour laisser place à cent-cinquante logements, et ce « sans aucune étude d’impact » remarque Alain Bertrand, président du comité de quartier Douets-Milletière. Il déclare aussi « Non au béton, cinquante arbres vont disparaître ! ».
      En février, une association a fait signer une pétition contre ce projet. Parmi les participants à l’élection du nouveau maire de Tours, l’écologiste Emmanuel Denis, le vainqueur, et donc le nouveau maire, a signé.
Pourtant, le 13 février 2020, le nouveau maire écologiste a rejeté la pétition de l’association et signé le permis de construire. Il déclare que le projet est conforme au plan d’urbanisme et qu’il doit le valider. Il précise aussi que tous les arbres arrachés seront replantés.

       Face à l’opposition des riverains, le maire met en avant le fait que parmi les bâtiments rénovés ce trouve un institut pour jeunes handicapés, et que ceux qui sont contre ce projet font preuve d’un manque de solidarité.
       C’est du chantage, réplique Alain Bertrand. Personne n’est contre la solidarité. La métropole et d’autres acteurs publics pourraient financer l’IME, comme cela va se faire pour le CFA voisin, sans saccager la nature. Les riverains envisagent de déposer un recours en justice.

En fait, vous avez lu
tout ça pour rien

       Voilà un article réalisé par nos soins avec pour seule vérification un autre article, issu du journal « Le Parisien ». Cependant, mardi 1er décembre, nous avons interviewé Mme Savourey, Adjointe à l’Urbanisme du maire de Tours et aussi première Vice-Présidente, déléguée à la « Prospective territoriale, à l’aménagement urbanistique et au schéma de cohérence territoriale » (sic !). Nous avons appris, lors de notre

interview, que le projet de construction et de rénovation ne devait pas mordre sur le bois classé. Cet espace vert est parfaitement protégé. La mairie et les organisateurs du projet ont eu des soucis à cause de cette affaire, car un journaliste n’avait pas vérifié l’information. Mais nous, on l’a fait à leur place ! On est trop forts, nous, quand même...*

Keryan et Alice    
(et Maïssa un p’tit peu...)    

*: Je soupçonne les correcteurs d'avoir laissé passer cette dernière phrase dans le seul but de m'énerver par l'emploi concomitant de "on" et "nous". Je profite de l'occasion pour leur signaler qu'ils sont à l'amende pour un usage immodéré et injustifié de chiffres pour l'écriture des nombres. Ndw.
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© Le Presse-papier & Collège Philippe de Commynes (Tours) 2021

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