Libéré, délivré...

      « Ouais ! Ouais !Youpi ! plus de collège ! »... évidemment que ça a été notre première réaction à tous quand on nous a annoncé la fermeture du collège à cause du coronavirus...mais la réalité nous a vite rattrapés !

Enfin, presque ...

      Confiné ? Ne plus sortir ? Mon seul lieu de vie va être ma maison pendant des semaines ? L'endroit que je suis content de retrouver pour me détendre, jouer, partager après le collège est l'endroit ou je vais devoir apprendre, les leçons, faire mes devoirs ! Les exercices tombent, pas facile à gérer, j'ai l'impression de me noyer, les premières angoisses arrivent devant ProNote qui se remplit. Ma mère prend la main et gère l'organisation du temps, j’ai de la chance. Ma tante qui est infirmière, elle fait comment avec la cousine pour l'aider dans ses devoirs ? Et puis, je pense aussi à nos amis et leurs trois enfants, un au collège et deux au lycée, une mère aide-soignante, un père en télétravail. Avec deux ordinateurs à la maison, ils font comment ? Ils tirent au sort pour savoir qui a son diplôme à la fin d'année ?

Anxiogène ?

      J'ai appris le mot anxiogène, ma mère dit qu'il ne faut pas laisser s'installer une atmosphère

anxiogène à la maison, mais je me doute qu'elle fait semblant.
      La réalité, c’est que je suis anxieux depuis le début. C’est la troisième semaine que je ne vois pas mon grand frère, il est parti à la guerre contre le virus, au front en première ligne, l'externe en médecine est devenu soldat. Je suis inquiet surtout quand je n'arrive pas à le joindre. Et puis la nouvelle tombe : je n'irai pas en Haute-Savoie chez mon père pour les prochaines vacances, il est pompier, trop exposé au Covid-19. Au cours d’une garde de 24 heures, ils rencontrent trente cas. Ils sont épuisés. Alors, tous les soirs, j'ai rejoint le mouvement de soutien à tous ces gens qui travaillent à l’hôpital, dans la grande distribution, ou à la boulangerie, à la Poste, au ramassage des ordures et à 20 heures, on applaudit.

Une bonne leçon ?

      Et puis, j’ai envie de croire à cette « théorie du complot », celui que la Terre a fomenté en accord avec le Covid-19. La Terre en aurait assez qu’on ne la respecte pas et obtiendrait un sursis en ce moment sur les gaz à effet de serre grâce au ralentissement de l’activité économique. Bien sûr, c’est un conte. Mais les contes recèlent une sagesse.

      En attendant, pour endiguer la pandémie : #SauvezDesVies #RestezChezVous
 
                                                    Tim